La crise des dentistes : difficile de trouver un dentiste
Autant que possible, il vaut mieux éviter les rages de dents pour ne pas avoir à faire le tour de la ville à la recherche d’un dentiste, tout en étant irrité. En effet, le constat se généralise aujourd’hui dans tout l’hexagone : trouver un dentiste est de plus en plus difficile. D’ailleurs, les choses se corsent un peu plus lorsque l’on est en quête d’un bon dentiste, ou d’un dentiste tout court. Ceci peut être le cas de ceux qui déménagent et doivent trouver un nouveau dentiste. C’est également le cas pour les personnes dont leur dentiste habituel est parti à la retraite. Aujourd’hui, dans les grandes villes comme Paris ou Lyon, devenir un nouveau patient dans un cabinet dentaire relève tout simplement du parcours du combattant. Pourtant, face à une urgence dentaire, trouver un bon dentiste est plus que nécessaire. Voici quelques éléments pour vous aider à comprendre la situation actuelle et adopter les mesures nécessaires.
La pénurie de dentistes, une réalité qui date
Le problème de la crise des dentistes n’est pas nouveau. Ce souci a déjà été soulevé dans les débats nationaux depuis le début des années 2000. Mais il semblerait que ce problème ne fait aujourd’hui qu’empirer, au point de devenir dans certaines régions une réelle pénurie.
Au départ, la densité par région des dentistes a été inégale, et l’écart tend à se creuser encore plus. De nombreux dentistes se retirent aujourd’hui de certaines régions françaises. Si Paris bénéficie d’un peu plus de 150 praticiens pour 100 000 habitants, d’autres départements n’ont qu’une trentaine de dentistes à leur disposition. Pourtant, la moyenne nationale est aujourd’hui de 66 chirurgiens-dentistes pour un département.
Le métier de dentiste est vieillissant, c’est une réalité. En effet, les dentistes de l’hexagone ont aujourd’hui une moyenne d’âge de 48 ans. Les départs à la retraite sont de ce fait assez nombreux. Pourtant, le nombre de nouveaux étudiants et d’étudiants sortants est loin de compenser ces départs. La révision à la baisse du « numerus clausus » en est la raison. Il s’agit du nombre d’étudiants qui peuvent intégrer et poursuivre de hautes études dentaires. Depuis 2010, l’effectif du numerus clausus a été ainsi revu à la baisse. Si en 1971-1972, 1 930 étudiants pouvaient s’inscrire en première année, en 2010, le numerus clausus ne permet plus d’accepter que 1 154 étudiants. Mais ce chiffre reste toutefois acceptable par rapport à ceux des années 1990 où les promotions ne comptaient que 800 étudiants pendant plus de 10 ans.
Le manque de praticiens, une des causes principales de cette crise
Les chiffres confirment cette vérité. Même si le nombre de dentistes peut encore combler les besoins, l’effectif reste toutefois insuffisant. Il faut admettre le fait que plus de la moitié des chirurgiens-dentistes qui exercent sont aujourd’hui âgés de plus de 50 ans. Les jeunes praticiens ne constituent que le tiers des 40 000 dentistes disséminés en France. La disparité géographique est également un point important qui influe sur cette réalité.
Chirurgien-dentiste en France, les faits et les chiffres
Les « chirurgiens-dentistes » sont des professionnels de la santé médicale, spécialisés dans les soins de l’organe dentaire, des maxillaires et des tissus attenants. Appelés communément « dentistes », ils exercent ce que l’on appelle l’odontologie, la chirurgie dentaire ou la dentisterie. Il faut noter qu’un dentiste n’est pas un médecin à proprement parler, car les études entreprises diffèrent largement. Cette spécialité médicale s’exerce principalement en mode libéral, étant donné que seuls 10 % des dentistes de l’hexagone l’exercent en tant que salariés d’hôpitaux ou instituts.
Aujourd’hui, la France compte 40 000 chirurgiens-dentistes. Mais, comme pour le cas des autres professionnels de la santé, il existe une grande disparité géographique. Si en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 100 000 habitants disposent de 70 dentistes libéraux, en Normandie, pour le même nombre de populations, on ne dispose que de 30 praticiens. À Paris par contre, pas moins de 2 500 dentistes exerçant en libéral sont dénombrés, soit un peu plus de 150 dentistes pour 100 000 habitants. À terme, cette grande disparité pénalise la plupart des Français, qui peinent à trouver un dentiste. Pour les Français, plusieurs critères sont à prendre en compte pour déterminer la qualité des services qu’ils attendent d’un chirurgien-dentiste.
Plus de la moitié des dentistes proche de la retraite
Pour certains, trouver un autre dentiste est assez difficile lorsque leur chirurgien-dentiste habituel n’exerce plus. C’est un cas fréquent, et cela s’explique par le fait que plus de la moitié des dentistes français sont proches de l’âge de la retraite. En effet, 50,8 % ont dépassé le cap des 50 ans et 7,1 % ont déjà plus de 65 ans. Seuls quelque 10 % des praticiens ont moins de 30 ans.
Par ailleurs, les patients ont souvent une nette préférence pour les dentistes qui ont exercé depuis plusieurs années. En effet, le nombre d’années d’expertise compte essentiellement quant à l’évaluation des compétences. De fait, les patients iront souvent voir les dentistes en passe de tirer leur révérence et partir à la retraite. Pourtant, trouver un nouveau dentiste sera par la suite difficile, car les méthodes et les habitudes ne sont pas toujours les mêmes. D’autant plus que les dentistes qui officient sont le plus souvent débordés.
Il faut savoir que, généralement, un dentiste gère en moyenne 800 patients par an. Pourtant, cette moyenne est largement dépassée pour les dentistes à Mayotte, ceux de la région normande et en Picardie. Pour la plupart d’entre eux, ce seuil atteint est déjà difficile à gérer, et un patient supplémentaire à la liste devient impossible.
Le nombre de praticiens en baisse
On se pose réellement la question si le nombre de praticiens en odontologie avait baissé ces dernières années. Que l’on fasse toutefois la différence entre le nombre total de dentistes et la disparité régionale. Si les chiffres démontrent le contraire, le nombre de chirurgiens-dentistes fraichement diplômé n’aurait pas néanmoins augmenté. En effet, la profession n’attire pas une foule de prétendants, dû notamment à la complexité des études et son coût. Il faut également prévoir un budget colossal pour installer son cabinet après les études. L’achat ou la location d’un local, sa mise aux normes, l’acquisition de matériel… sont autant de dépenses à prévoir.
De fait, très peu sont ceux qui prennent le risque de suivre cette branche d’étude pour arriver à devenir un bon chirurgien-dentiste. Outre ce cas, les praticiens qui exercent disposent d’un nombre assez élevé de patients et ne peuvent plus se charger d’autres. À cela s’ajoute le fait que les chirurgiens-dentistes sont mal répartis géographiquement sur l’ensemble du territoire : 50 % des dentistes pratiquent généralement dans les grandes villes de plus de 200 000 habitants. Pour des communes peu peuplées, de l’ordre de 10 000 habitants, seuls moins de 20 % des dentistes y ont des cabinets.
Être dentiste, un métier difficile à situer
S’il y a précisément un corps de métier qu’il est difficile à situer, celui du chirurgien-dentiste arrive en haut de la liste. Nombreux sont les jeunes étudiants qui aspirent à ce métier, mais finalement se tournent vers d’autres choix. La raison en est toute simple : le métier de dentiste dans le secteur médical se situe entre le côté « c’est bien, ça marche », et celui dans lequel « il faut serrer un peu des coudes, mais ça va ». La plupart des aspirants n’arrivent pas à la fin de leurs études et préfèrent poursuivre d’autres voies menant vers des débouchés tout à fait différents.
Une chose est certaine : la majorité des patients cultivent cette peur de se faire soigner chez le dentiste. Si les souffrances liées à une rage de dents peuvent être soulagées, certaines douleurs lors du traitement sont inévitables. C’est l’une des raisons principales qui font que de nombreuses personnes évitent de rejoindre un cabinet dentaire, sauf en cas d’urgence.
Notons également le fait qu’être dentiste peut aussi bien rapporter que ne pas rétribuer assez en tant que métier. Soulignons qu’il ne s’agit pas de professionnels qui exercent dans des hôpitaux. En effet, il n’est pas rare que les chirurgiens-dentistes qui exercent en libéral gagnent peu leur vie. Pourtant, pour se lancer dans son propre cabinet, l’investissement nécessaire est assez conséquent : matériels spécialisés, aménagement du cabinet, équipements techniques ou à usage unique…
Le choix des patients, un point important
Il faut ici noter que les patients accordent toujours une importance particulière dans le choix d’un bon dentiste. C’est dans ce sens que la recherche d’un « bon dentiste » s’apparente souvent à un parcours de combattant. Ne nous en cachons pas, et c’est même une chose qui est commune à tout le monde : nous avons des critères précis quant au choix de notre dentiste traitant. Nous mettons entre autres l’accent sur les aptitudes techniques, les années d’expérience, mais aussi les capacités humaines du praticien.
Le tarif, un point décisif pour les patients
Face à un prix de soins dentaires trop élevé, les patients reculent souvent, autant ceux qui bénéficient d’une couverture médicale que ceux qui n’en disposent pas. Pourtant, il faut savoir que le tarif des soins dentaires est en général assez cher. Pour avoir une idée du prix, les patients doivent s’informer soit directement auprès du cabinet dentaire, soit sur son site web. En effet, la loi oblige les dentistes à afficher dans leur salle d’attente les tarifs qu’ils appliquent pour au moins une dizaine de soins. Il s’agit généralement des soins les plus courants.
Dans le cas des chirurgiens-dentistes, l’accès à l’information est largement limité par le code de déontologie. Un praticien ne pourra pas par exemple vous détailler au téléphone les types de soins qu’il propose. Il restera toutefois possible d’avoir accès à ces informations en allant sur le site web du praticien, si celui-ci en détient. C’est également le cas pour les tarifs des soins proposés par le chirurgien-dentiste.
C’est dans ce sens que, jusqu’à aujourd’hui, la technique du bouche-à-oreille est restée la meilleure façon de trouver un bon dentiste. Cette technique n’a d’ailleurs pas disparu, elle a juste fait peau neuve, dans une forme plus moderne que sont les forums de discussion sur la toile. Il faut cependant savoir que ces moyens manquent souvent d’objectivité.
Des prestations qui restent de qualité
La qualité de ses prestations est un des critères qui pèsent réellement quant au choix d’un bon dentiste. Il faut savoir qu’ouvrir un cabinet dentaire n’est pas facile compte tenu de l’importance du budget à y allouer. De fait, certains cabinets peuvent accuser d’une salle d’attente qui ne correspond pas à ce que les patients recherchent. Faute de fond, les praticiens optimisent leurs matériels de soins par rapport aux accessoires secondaires. Pourtant, les patients jugent le cabinet dès la première impression qu’ils ont des lieux.
Pour les Français, un bon cabinet dentaire devrait se trouver à quelques kilomètres de leur domicile, avoir un parking, une salle d’attente accueillante et aménagée pour être plaisante. D’autres jugent également la qualité d’un cabinet à travers la capacité humaine du praticien. Comme une intervention en soins dentaires nécessite beaucoup plus de temps, le praticien devra être attentif et patient envers ses clients. Pourtant, avec le nombre de clients qui sont en attente, les chirurgiens-dentistes ont souvent du mal à s’y accommoder.
Tomber sur un chirurgien impatient est aussi stressant que le fait de se soumettre au soin dentaire même. En effet, pour la plupart des clients, un bon dentiste devrait être doté de gentillesse, de l’amabilité, de la douceur… C’est une manière pour le patient d’être rassuré et d’être en totale confiance en entrant dans la salle des soins.
Pour éviter les arnaques
Comme dans toute profession, il existe ceux qui respectent leurs métiers, consciencieux et honnêtes, mais également des arnaqueurs. De plus en plus de personnes craignent aujourd’hui de tomber sur des praticiens sans scrupules. Généralement, les arnaques se font au niveau de la facturation du client : des sommes astronomiques pour un soin classique, des soins excessifs même si le patient n’a demandé qu’une simple consultation de routine…
Selon des études réalisées par des magazines et sites spécialisés, un Français sur quatre renoncerait aux soins dentaires. Ainsi, ils préfèrent généralement éviter, autant que possible, les dentistes qui ne présentent pas de références en ce qui concerne la qualité de leurs prestations ainsi que leurs tarifs. Pour certains dentistes, l’établissement d’un devis se fait assez difficilement. Face à cette situation, nombreux sont ceux qui hésitent avant de se lancer, d’autant plus que la majorité des clients ne se décident même pas, préférant passer leur chemin.
Certes, les soins dentaires sont complexes et variés, mais les dentistes sont contraints par la loi d’établir un devis. En effet, cette loi oblige les chirurgiens-dentistes à mettre en place un devis, que ce soit pour les soins remboursés en totalité ou ceux remboursés en partie. Il faut également savoir que certains dentistes n’hésitent pas à vous orienter vers d’autres spécialistes s’ils ne peuvent pas répondre à vos besoins. C’est le cas notamment des dentistes qui ne proposent pas d’implants ou de prothèses parmi leurs prestations.
L’hygiène bucco-dentaire n’est pas un souci facultatif
Pour la majorité des Français, l’hygiène bucco-dentaire ne figure pas parmi les soins prioritaires pour assurer leur bien-être. La plupart du temps, nous ne sommes enclins à aller chez un dentiste que lorsque nous ressentons de vives douleurs. Il faut toutefois savoir qu’un dentiste gère un agenda chargé et une liste de clients bien étoffée dans la majorité des cas et tout au long de l’année.
Des consultations régulières pour s’habituer à son praticien
La plupart du temps, nous avons tendance à repousser nos rendez-vous chez le dentiste, et n’y aller que lors des cas d’extrême nécessité. Inutile de nous voiler la face, c’est une énorme erreur.
En effet, un rendez-vous régulier est, d’une part, un moyen de garder une bonne santé et une bonne hygiène bucco-dentaire. D’autre part, c’est un moyen efficace pour s’habituer à son praticien. Le cas est fréquent pour les familles qui viennent de déménager et de s’inscrire comme nouveau patient chez un praticien. C’est aussi le cas pour les personnes dont l’ancien dentiste est parti à la retraite. Certes, les retours d’expérience d’autres clients permettraient d’avoir une idée sur les compétences d’un dentiste, mais vivre ses propres expériences est nettement mieux.
Le fait d’avoir une preuve de votre confiance permettra à votre praticien d’être plus réceptif à votre douleur. Il est même possible au fil du temps qu’il soit enclin à libérer des créneaux pour vous recevoir ou pour recevoir des clients que vous auriez recommandés. C’est la meilleure façon de gagner la confiance de son dentiste.
Les rendez-vous réguliers pour faire un suivi de sa santé bucco-dentaire
Outre le fait que cela permettra de mieux vous habituer à votre nouveau dentiste, un rendez-vous régulier chez votre praticien est le moyen le plus sûr de garder une meilleure hygiène bucco-dentaire. Les soins réguliers permettent au chirurgien-dentiste de faire un bilan périodique sur votre dentition et de réaliser les soins utiles si nécessaire. Si chaque patient était habitué à suivre des soins réguliers chez son dentiste, les besoins pour les cas d’urgences se feraient rares. De fait, chacun pourrait choisir sereinement son chirurgien-dentiste.