Connaissez-vous le rôle de nos gencives et savez-vous pourquoi elles méritent, tout comme nos dents, une attention particulière ? Elles peuvent être atteintes d’un mal, la gingivite, qui survient et évolue facilement.
Qu’est-ce que la gingivite et comment se présente-t-elle ?
Il s’agit d’une inflammation des gencives. Lorsque celles-ci sont saines, elles sont fermes et d’une couleur rose clair. Les signes suivants peuvent être les symptômes d’une gingivite :
Lorsque, après un brossage doux des dents, un peu de sang suit l’eau de rinçage ou lorsque, après avoir mordu dans un aliment, celui-ci est légèrement taché de sang. Sur l’heure, il est normal que vous ne vous inquiétiez pas, car vous ne ressentirez probablement aucune douleur.
Ces petits saignements persistent, se produisent spontanément, parfois même durant la nuit.
Au toucher, vos gencives sont devenues moins fermes et sont irritées, ont enflé et viré au rouge vif, voire même au violacé.
Vous avez, par moments ou en permanence mauvaise haleine.
Dans un cas plus complexe, de petites lésions blanches ou jaunes apparaîtront sur vos gencives et vous causeront de vives douleurs.
Dès l’apparition des premiers symptômes, prenez du temps pour surveiller quotidiennement l’état de vos gencives. Ne vous fiez pas au fait que vous ne ressentez ni gêne ni douleur : la gingivite peut se révéler indolore au début, et ce, parfois même jusqu’à une certaine étape de son évolution. Prenez un rendez-vous chez votre dentiste :
Pour établir un diagnostic,
S’il s’agit d’une gingivite, afin d’en déterminer les causes,
Pour avoir de plus amples informations sur l’état de la maladie et sur la marche à suivre pour éviter d’éventuelles complications. Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule personne atteinte par cette affection.
Qui peut en être atteint ?
La gingivite est la maladie des tissus de soutien fixant les dents aux maxillaires qui est la plus courante :
70 % des adultes en sont atteints, au moins une fois dans leur vie.
Les ¾ des personnes âgées entre 35 et 45 ans l’ont connue.
La moitié des adolescents de plus de 15 ans en serait touchée, mais certaines catégories de personnes peuvent être plus exposées :
- Les personnes qui ne se conforment pas aux prescriptions d’hygiène bucco-dentaire,
- Les personnes atteintes du diabète, de la leucémie et du sida ou qui suivent un traitement pour diminuer la production de salive,
- Les jeunes en période de puberté,
- Les femmes enceintes ou ménopausées,
- Les fumeurs,
- Les personnes qui portent des appareils dentaires mal réglés ou dont les dents sont mal obturées,
- Les personnes présentant des carences en vitamines, notamment C, B3.
Enfin, certains facteurs peuvent favoriser la survenue et le développement de la gingivite :
La prise de pilules contraceptives et de certains médicaments pour traiter l’épilepsie, l’inflammation des articulations ou l’hypertension artérielle,
La défaillance ou la faiblesse de l’organisme à lutter contre les infections,
Le fait de respirer par la bouche,
Le stress qui peut affaiblir le système immunitaire.
Quelle est l’origine de la gingivite ?
La plaque dentaire, principale cause de la gingivite
Votre dentiste vérifiera la présence et l’importance de la plaque dentaire sur vos dents et examinera le sillon qui sépare la gencive de la dent. Celui-ci ne devrait pas être profond de plus de 3 mm. Qu’est alors la plaque dentaire, comment naît et évolue-t-elle pour provoquer une gingivite ?
Notre bouche est un véritable foyer de bactéries, lesquelles sont présentes dans la salive et les glaires.
Saviez-vous que, même quelques minutes après un brossage soigneux, ces bactéries adhèrent déjà à nos dents ?
Lorsque ces bactéries ne sont pas supprimées par un nettoyage minutieux (à l’aide des produits appropriés), elles prennent la forme d’une pellicule blanche, tirant parfois sur le jaune. C’est la plaque dentaire qui est constituée de bactéries, de mucus et de débris alimentaires.
Faute d’un nettoyage régulier et minutieux, d’autres bactéries viendront renforcer cette plaque dentaire qui peut absorber les substances contenues dans la salive. Elle finira par se transformer en cette couche dure et résistante qu’est le tartre et celui-ci ne pourra être enlevé que par un dentiste.
La plaque dentaire se niche soit entre les dents, soit adhère sur la partie où se joignent les gencives et les dents, ce qui la rend difficile d’accès au brossage.
Mais les bactéries qui constituent la plaque dentaire peuvent aussi se camoufler dans cette partie des gencives où sortent les dents, entraînant ainsi cette inflammation qu’est la gingivite. Faute de soins appropriés, celle-ci évolue en 3 étapes :
- La gencive rouge et tuméfiée saigne au contact du moindre objet et aliment. Elle ne tardera pas à s’affaisser et à ne plus adhérer à la dent.
- L’infection attaquera ensuite les tissus qui soutiennent la dent : la gencive se rétracte et l’os qui est agressé finira par se réduire progressivement.
- Enfin, l’os, sérieusement laminé ne sera plus capable de maintenir les dents et celles-ci chuteront ou devront être extraites.
Outre les bactéries, tout geste pouvant irriter les gencives, tel un brossage trop vigoureux des dents ou une utilisation sans douceur d’un fil dentaire, peut favoriser l’apparition de la gingivite. Celle-ci peut en outre prendre plusieurs formes.
Les autres cas de gingivite
La gingivite hypertrophique : provoquée par certains médicaments pour traiter l’épilepsie, elle se manifeste par un gonflement des gencives et parfois par la formation de protubérances.
La gingivite gravidique ou gingivite hypertrophique localisée : se retrouve chez la femme enceinte. Le bouleversement hormonal provoqué par l’état de grossesse, allié à l’accumulation de tartre augmente la production du tissu gingival et facilite l’irruption d’une petite tumeur qui peut beaucoup saigner sur la base des dents, et qui provoque une inflammation des gencives. C’est la raison pour laquelle toute femme enceinte devrait se rendre chez un dentiste pendant la grossesse et après l’accouchement.
La gingivite ulcéro-nécrotique : survenant brusquement, elle se manifeste suite à un stress ou peut être une réaction à une maladie grave. Cette forme de gingivite est douloureuse et la gencive saigne abondamment.
La gingivite ulcéro-nécrotique aiguë : appelée aussi « bouche des tranchées », car elle frappait particulièrement les soldats dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale. Très douloureuse, elle se caractérise par des saignements, un œdème, une haleine pestilentielle ainsi que par la présence de tissus morts sur l’extrémité de la gencive qui se situe entre les dents. Ce type de gingivite peut aussi atteindre les fumeurs et les personnes atteintes d’une forte dépression.
La gingivo-stomatite herpétique aiguë : l’herpès est un des principaux virus qui peut agresser la gencive. Cette forme de gingivite se reconnaît par la présence de petites plaies jaunes ou blanches sur les gencives et parfois sur la paroi interne de la joue.
La gingivite desquamative : se rencontre chez les femmes en période post ménopause. Dans ce cas plutôt rare, la couche superficielle de la gencive peut se détacher et celle-ci ne sera plus en mesure d’arrimer les dents. Cette desquamation, en mettant à nu des terminaisons nerveuses, est très douloureuse.
La « récession gingivale » : dans ce cas, les gencives ne sont pas enflées, mais se rétractent ce qui a pour effet de donner une allure plus longue aux dents. Elle survient chez les personnes âgées ou est causée par un brossage de dent trop rigoureux ou qui tend à agresser les gencives.
Il est normal qu’un léger saignement après un brossage de dents ne vous inquiète pas. Toutefois, ne sous-estimez pas ce signe et pensez à consulter votre dentiste, car une gingivite non soignée peut entraîner des complications.
Qu’arrive-t-il si une gingivite n’est pas soignée ?
Elle se muera en parodontite.
Comment évolue cette affection et comment la reconnaître ?
L’inflammation va gagner l’os maxillaire, la gencive prend une couleur rougeâtre, est tuméfiée et n’est plus ferme. Ces derniers signes peuvent ne pas être évidents chez les fumeurs à cause des effets de la nicotine sur les minuscules vaisseaux.
La gencive rétrécit, donnant aux dents une apparence plus longue. Des plaies appelées poches se formeront dans le sillon gingival élargi par la rétractation de la gencive.
La mauvaise haleine est cette fois persistante.
Du fait de la dégradation de l’os dans lequel est arrimée la dent, les tissus de soutien de celle-ci ne tardent pas à être altérés et à devenir un foyer infectieux.
Les bactéries qui se trouvent dans les poches qui se sont formées dans les gencives vont s’étendre dans le sang, ce qui aura pour effet d’accélérer leur propagation dans l’organisme.
Suite à la dégradation des tissus de soutien, les dents deviennent branlantes et pour éviter qu’elles ne tombent, devront être extraites.
oElle peut provoquer, suite à la dissémination des bactéries dans l’organisme, des problèmes cardio-vasculaires.
oLa femme enceinte sujette à une parodontite peut donner naissance à un enfant prématuré ou de petit poids.
oLa parodontite non soignée peut entraîner des complications du diabète, car elle peut rendre plus difficile le contrôle de la glycémie et diminuer l’efficacité de l’insuline.
Les cas et facteurs favorisant le développement de la parodontite sont pratiquement les mêmes que ceux de la gingivite. Mais ces affections peuvent être évitées si la gingivite est traitée dès l’apparition des signes précurseurs. Quels sont les moyens de traitement ?
Comment traiter la gingivite ?
La plaque dentaire est à l’origine de la gingivite et les bactéries qu’elle renferme sont la source de l’inflammation. Elle se forme facilement, mais il est toujours possible d’éviter qu’elle ne subsiste pour se transformer en tartre.
Par le brossage régulier des dents
La plaque dentaire ne mettrait que 2 heures pour se reformer et c’est la raison pour laquelle le brossage des dents est la première précaution à prendre pour se protéger de la gingivite :
Privilégiez d’abord les brosses dont les poils sont rangés en différentes hauteurs, et préférez les souples aux durs, car ceux-ci peuvent agresser vos dents et vos gencives.
Consacrez 3 minutes au brossage, et ce, deux fois par jour.
Accomplissez les bons gestes de façon à déloger tous les débris alimentaires et passez sur les endroits où la plaque dentaire est susceptible de se déposer.
Si l’utilisation d’une brosse à dents classique vous cause des difficultés, n’hésitez pas à investir dans une brosse à dents électrique.
Pour bien dégager les espaces entre les dents, pensez à la brossette utilisée pour curer les tétines des biberons. Mais comme cet accessoire peut vite s’user, vous devrez le remplacer très fréquemment.
Enfin, accompagnez vos enfants, dès leur plus jeune âge, dans cet apprentissage pour que la séance de brossage des dents devienne un rituel agréable et non une corvée. Cette petite astreinte vous évitera plus tard bien des tracas.
Par l’utilisation d’autres accessoires
Les bâtonnets : en bois ou en plastique, ils sont particulièrement efficaces pour extraire les gros débris incrustés dans les espaces entre les dents ou éventuellement dans les petites cavités.
Le fil dentaire : il vous sera utile pour extraire les particules coincées entre vos dents et que vous n’avez pu extraire par la brosse à dents ou par un bâtonnet. Si ces gestes vous semblent un rien astreignants, sachez aussi qu’il existe aussi d’autres moyens aussi efficaces.
Les procédés utilisant les liquides
Le jet d’eau pulsé : à travers un appareil distinct ou un système qui peut être branché sur un robinet. La force produite par le liquide expulsé par pression aura pour effet de déloger les débris alimentaires récalcitrants. Il est particulièrement indiqué pour les personnes porteuses d’une prothèse dentaire.
Les bains de bouche : ils ne vous prendront que quelques minutes et, pratiqués 3 fois par jour, ils pourront non seulement parfaire le nettoyage de votre cavité buccale, mais aussi la protéger de l’invasion de différentes sortes de bactéries. Ils sont aussi indiqués pour se débarrasser d’une mauvaise haleine.
Ajoutez à un verre d’eau une cuillerée à café d’eau oxygénée à 20 volumes : un rinçage vigoureux de la bouche avec cette solution pendant 2 jours de suite permettra d’éliminer les bactéries qui ont la faculté de se développer sans présence d’oxygène.
Versez une cuillerée de bicarbonate de soude dans un verre d’eau tiède : un bain de bouche pendant 2 jours avec cette solution débarrassera votre bouche des bactéries qui ne s’accroissent que dans un milieu acide.
Pendant 2 jours, faites un bain de bouche avec les produits proposés en pharmacie : ce rinçage éliminera les autres types de bactéries que ceux cités précédemment.
Dans ce dernier cas, il vaut mieux vous conformer aux prescriptions de votre dentiste qui saura vous administrer le produit antibactérien approprié. Et ne prenez pas d’antibiotiques sans avis médical : si ceux-ci peuvent soigner une gingivite, ils ne sont pas capables d’empêcher la formation de la plaque dentaire. Que faire si malgré toutes ces précautions, celle-ci se développe ?
Le détartrage, un traitement incontournable
Lorsque la plaque dentaire se transforme en tartre, vous ne vous en apercevrez pas toujours.
Vous ne serez inquiété qu’à la parution des signes de la gingivite.
Au lieu de vous fier aux vertus détartrantes prônées par certains produits sur le marché, rendez-vous sans tarder auprès de votre dentiste qui saura évaluer l’étendue des dégâts. En effet, le tartre ne se contente pas d’adhérer sur la base des dents : il peut aussi se frayer une place entre la gencive et la dent et s’installer dans la cavité qu’il y a formée. C’est la raison pour laquelle seul un dentiste pourra effectuer un détartrage dans les règles de l’art.
En gros, comment s’effectue l’opération ?
Le dentiste détachera les plaques de tartre avec les instruments appropriés et effectuera un polissage de vos dents.
Il pourra prescrire des antiseptiques sous les formes qu’il juge utiles pour une certaine période afin que vos gencives recouvrent leur couleur initiale.
Il vous donnera moult recommandations et conseils relatifs à l’hygiène buccale dentaire pour éviter que la gingivite ne récidive rapidement.
Lorsque vous verrez le résultat du détartrage, à savoir le nombre de petits fragments que vous aurez crachés pendant le rinçage et la nette amélioration de la couleur de vos dents, vous serez convaincu que, effectuée une ou deux fois par an, cette opération est doublement avantageuse :
- Elle vous évitera toute complication de la gingivite,
- Elle vous aide à conserver un beau sourire. N’oubliez pas non plus que ce traitement est partiellement remboursé par la Sécurité Sociale.
Mais quel sera le traitement pour les autres cas de gingivite ?
Le traitement des autres formes de gingivite
La gingivo-stomatite herpétique aiguë qui se caractérise par la présence de petits ulcères sur les gencives disparaît d’elle-même après 15 jours.
La gingivite ulcéro-nécrotique aiguë ou « bouche des tranchées » se soigne par des antibiotiques et l’élimination des tissus infectés ou nécrosés.
Chez la femme enceinte atteinte de gingivite gravidique, il suffit d’inciser la petite tumeur ou épulis qui est à l’origine de l’inflammation des gencives.
Un traitement par les hormones pourrait avoir aussi des effets sur la femme en situation de post ménopause et atteinte de la gingivite desquamative.
La récession gingivale où les gencives en se rétractant donnent l’impression que les dents ont gagné en longueur peut être remédiée par une greffe réalisée à partir de tissus prélevés sur le palais.
Qu’en est-il du traitement des complications de la gingivite ?
Un traitement plus en profondeur pour la parodontite
Lorsque l’os et les autres tissus sont contaminés par l’infection, la gencive n’adhère plus parfaitement à la dent et des poches, qui sont des foyers infectieux, se forment entre elles. En principe, le dentiste procèdera comme suit :
Il cherchera d’abord l’origine de l’infection afin de la traiter : carie, prothèse mal ajustée, etc.
Il estimera les lésions subies par l’os et, à l’aide d’une sonde, évaluera la profondeur des poches. Il complètera cet examen par une radiographie.
Si le tartre a gagné la racine, il pourra utiliser les ultra-sons pour l’éliminer et procéder au polissage de celle-ci. Cette opération s’effectuera sous anesthésie locale.
L’application des règles d’hygiène buccale durant quelques semaines devrait aider les gencives à retrouver leur fermeté et adhérer de nouveau à la racine.
Les soins peuvent-ils aboutir à une intervention chirurgicale ?
Une évaluation de la situation doit se faire environ 3 mois après un détartrage en profondeur. Dans certains cas, les poches qui atteignent une certaine profondeur subsistent et à ce stade, une intervention chirurgicale, sous anesthésie locale, est nécessaire :
Le chirurgien entaille la gencive afin de mettre la racine à nu.
Il nettoie les poches et élimine les tissus touchés par l’infection.
Il recoud la gencive. Les points de suture pourront être retirés après 8 jours et la gencive devrait se cicatriser après 15 jours.
Pour rendre la dent plus stable, il pourra insérer un matériau de comblement.
Il prescrira un traitement d’antibiotiques si la parodontite est sévère.
Dans des cas très rares, le traitement de la parodontite peut nécessiter une greffe osseuse pour rétablir les os altérés.
Le traitement d’une parodontite est plus délicat qu’une gingivite et peut nécessiter l’intervention d’un praticien spécialiste en la matière. Par ailleurs, les soins ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale. L’application des prescriptions d’hygiène buccale dentaire, une consultation régulière chez le dentiste et une ou deux séances de détartrage par an ne sont-elles alors pas plus avantageuses que les coûts générés par les complications d’une gingivite ?
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